Le voyage de Taiwan n'a pas endommagé les feuilles vertes du thé.
Ce Bi Luo Chun donne une infusion qui évoque pour moi la tige coupée d'une fleur de prairie humide, gorgée d'eau comme celle de la jonquille ou du narcisse. Je cherche un parfum de fleurs pour ce thé végétal : lilas, narcisse ou muguet ; mais en fait, l'infusion est un peu huileuse, et on pense donc à la crème, au lait entier, c'est curieux. Astringence et amertume aparaissent seulement si on contrôle mal l'infusion (par exemple en se laissant distraire pour prendre la photo...) ; sans doute une belle qualité qui révèle peu ses défauts !
J'ai goûté ce printemps quelques feuilles d'un autre Bi Luo Chun de Sanshia, et j'avais été frappée par la finesse des arômes (il faut être bien concentré pour saisir les parfums). Cela contraste avec celui d'une autre provenance, un Bi Luo Chun sur lequel un goût de "poële" me saute aux papilles maintenant (est-ce le séchage des feuilles qui a marqué avec un goût de torréfaction ?)
Comme quoi, le goût du thé vert, on s'y perd !
Voilà pour fêter le printemps !