Le Cha Jing ou classique du thé de Lu Yu

J'en ai souvant entendu parler mais je ne savais pas qu'il était édité.

http://www.evene.fr/livres/livre/lu-yu-le-cha-jing-ou-classique-du-the-12869.php

Savez-vous s'il vaut la peine d'être lu? je suppose que oui, c'est quand même un grand classique.

personne ne l'a lu? Bon j'attends la fin du mois puis je vais le chercher (il est commandé). J'ai encore 2 autres livres à lire avant mais je le feuillterai voir un peux et je vous quoi dans les prochains jours alors.

Moi je l'ai lu avec plaisir même si j'ai été un peu surprise par le style (lié à la traduction? Il parait que celle de 1974 est nettement meilleure mais introuvable aujourd'hui... je ne désespère pas de la trouver un jour, j'aimerais comparer). Lu Yu dit tout au sujet du thé, de la culture de la plante aux ustensiles à utiliser tant pour la préparation que pour la dégustation. Mais il va plus loin, mêlant poésie, philosophie, bref la culture du thé au sens large. Bonne lecture, j'aimerais avoir ton avis.

J'en ai lu quelques extraits en glanant sur le net. Mais pas moyen de mettre la main sur cet ouvrage sublime il n'est plus disponible sur amazon

Une mise en bouche:

"Lorsqu'on torréfie du thé en galettes, il faut veiller à ne pas le faire au-dessus de braises esposées au vent : le feu s'élevant de façon sporadique, les flammes seraient comme de petites lames et le thé ne serait pas chauffé de manière homogène. Il convient de l'approcher du feu, de le tourner sans relâche jusqu'à l'apparition de petites aspérités, telles celles qu'on trouve sur le dos d'un crapaud. Alors, on continue à rôtir les galettes à la flamme, mais à cinq pouces de distance. Dans le cas où la galette gondole, ou qu'elle se désagrège, il faut recommencer la torréfaction depuis le début." (p 54)


"Liu Xiaochao, de la dynastie Liang, écrivit, dans une lettre pour remercier Jin Anwang de ses présents de riz : 'Je te transmets les ordres de Li Mengsun. Tu dois me donner ces denrées : du riz, du vin, des courges, des pousses de bambou, du chou, fermenté, de la viande séchée, du poisson mariné dans la saumure et du thé, en tout huit choses. L'arôme doit en être exubérant, le goût riche, pareils aux meilleurs élixirs de Xincheng et Yunsong. Les pousses de bambou qui croissent près des fleurs et dans les marécages surpassent des mets aussi exquis que le lis des marais. Nul plat de roi ne peut se comparer aux grasses courges des abords de la frontière. La viande de chevrotain liée avec du roseau est moins savoureuse que la viande d'âne séchée enveloppée dans son tissu blanc comme neige." (p 92)
Je ne savais pas que l'on pouvait utiliser le terme "torréfier" pour le thé: ingénument je pensais qu'il n'était réservé qu'au café. A priori c'est lors d'une opération culinaire spécifique ce qui expliquerait cette terminologie.
Une bien jolie phrase:

"Le silence partout s'étend La vaste salle est déserte J'attends mon seigneur qui n'est pas revenu Mon désespoir s'adoucit dans une tasse de thé."

Pour achever la mise en bouche, l'argumentaire de l'éditeur:

"Le Cha Jing ou Classique du thé est un essai magistral de Lu Yu, fin lettré chinois de la dynastie des Tang, qui donne ses lettres de noblesse à la culture du thé et à sa remarquable place dans la Chine d'il y a plus de mille ans. Ce texte fondateur d'un érudit consacré "dieu du thé" envisage toutes les phases de la cueillette à la dégustation, et puise aux sources du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme, pour une philosophie du thé, philosophie d'un authentique raffinement."

"Précis sur l'art du thé, de sa plantation à sa décoction, écrit au VIIIe siècle, qui entend fixer les canons du thé selon des critères de frugalité et de rigueur, le besoin de l'excellence et la quête systématique du raffinement. Accompagné du texte original chinois en fin d'ouvrage."

ce livre est souvent déconseillé en faite, il est surtout interessant d'un point de vue historique, mais pour avancé dans la voix du thé, celui qui est recommandé pour tous c'est le "Ta Kuan Ch'a Lun" de Hui Tsung.

Lu Yu est evidement le premier dieu du thé mais son livre est plus une curiosité qu'un livre utile pour l'amateur de thé d'aujourd'hui.

ceci dit je les commander et devrait le recevoir dans 2 jours, pour le vrai fondu de thé c'est intéressant . le truc c'est que le thé n'est plus confectionné du tout de la même façon depuis c'est pour cela que pour faire du thé a proprement parler il y a mieux aujourd'hui.

Par contre j'aimerai bien avoir une critique de ce livre et je ferai de même après l'avoir lus soit début de semaine prochaine ???

C'est fou tout les anciens parles du taoïsme et du bouddhisme proche de cet art pourtant de nos jours la spiritualité semble en être séparé?

Citation :

C'est fou tout les anciens parles du taoïsme et du bouddhisme proche de cet art pourtant de nos jours la spiritualité semble en être séparé?

Pour les gens qui ne savent pas s'arrêter pour déguster leur thé....souvent d'ailleurs ils le consomment en sachet
Cependant, pour les amateurs de thé, je pense que l'approche spirituelle est présente. Par exemple, lorsque je suis au travail, j'ai ma théière électrique (certainement une hérésie mais à la guerre comme à la guerre!) et je me prépare du thé tout au long de la journée....à chaque bol de thé, je m'octroie un instant où je fais le vide en moi afin de déguster au mieux les premières gorgées de thé. C'est un peu comme une méditation, certes courte, qui me permet d'avoir des instants bien à moi et de me ressourcer pour mieux continuer ma journée. Des bribes essentiels au bien-être.

matcha a écrit:

Citation :

C'est fou tout les anciens parles du taoïsme et du bouddhisme proche de cet art pourtant de nos jours la spiritualité semble en être séparé?

Pour les gens qui ne savent pas s'arrêter pour déguster leur thé....souvent d'ailleurs ils le consomment en sachet
Cependant, pour les amateurs de thé, je pense que l'approche spirituelle est présente. Par exemple, lorsque je suis au travail, j'ai ma théière électrique (certainement une hérésie mais à la guerre comme à la guerre!) et je me prépare du thé tout au long de la journée....à chaque bol de thé, je m'octroie un instant où je fais le vide en moi afin de déguster au mieux les premières gorgées de thé. C'est un peu comme une méditation, certes courte, qui me permet d'avoir des instants bien à moi et de me ressourcer pour mieux continuer ma journée. Des bribes essentiels au bien-être.

Bonjour, il est dit quelques part que le coter spirituel du thé est plutôt dans un esprit introspectif de ne pas boire plus de trois tasse de thé par jour.

On peut alors exercer son palais mais aussi observé son attachement au thé, l'envie, le désire, l'avidité etc.

Mais en consommer toute la journée ne vas pas dans ce sens ?

C'est plus le thé récompense un peu comme la cigarette récompense non???

je les lu ça y est .

Comme prévu pour la préparation du thé en elle même ce n'est plus trop d'actualité, par contre on apprend une tonne de choses au niveau de l'histoire, mais aussi des soins a apporté, de la fragilité des feuilles aux odeurs, de la philosophies etc.

En dautre termes pour l'amateur de thé non, mais pour le mordu du thé, l'adepte du chadao comme on trouves dans ce forum, la il est indispensable.

On ne l'appelle pas pour rien "bible" du thé, c'est une base indispensable dans la culture de l'apprentie hôte en herbe !